
Quand une bergerie de Contes nous raconte son histoire.
Ceci n’est pas un conte, même si c’est bien à Contes que se déroule cette petite histoire.
Car il ne s’agit pas de la Grande Histoire du Païs Nissart, mais bien de la toute petite : Celle du berger et de sa famille, vivant à flanc de montagne, dans sa maison de pierres, que l’on va vous conter.
Un verger dans l’arrière-pays niçois, une ancienne bergerie dans la vallée du Paillon, sur les hauteurs de Contes. Voilà où l’histoire commence…
Et au milieu coule une rivière…
Et bien non justement ! Cette belle vallée de l’arrière-pays niçois est l’œuvre d’un fleuve : le Paillon. Cela nous paraît curieux quand on le voit, surtout en été quand il est « riquiqui », mais le Paillon est bien un fleuve puisqu’il se jette dans la mer. Il prend sa source sur le Mont Auri, traverse la vallée qu’il a lentement creusé, au fil des âges, et déverse ses eaux dans la Baie des Anges.
Contes, un havre de paix où s’écoule des jours sans fin ou presque…
Contes est l’un des plus vieux villages de l’arrière-pays, bâti par les ligures, aux alentours du 2ème siècle. Son passé est sans éclat, point de fait d’armes glorieux, mais c'est un lieu paisible pour ses contois. Il semble qu’il faisait bon vivre dans cette vallée !

Excepté ce 9 octobre 1530, où des pluies exceptionnelles ont transformé le tranquille fleuve en monstre, engloutissant les habitations et leurs occupants sous ses eaux torrentielles. Le lit du fleuve, au fond de la vallée, est devenu un immense lac. L’ancien « villum » est anéanti. Seul le « castrum », perché sur son éperon rocheux, offre encore un refuge aux survivants.
Cet événement climatique hors du commun est resté dans les mémoires, comme le plus funeste de Contes. Mais tout malheur passe et la vie reprend ses droits. La ville en ressortira grandie ou plutôt agrandie. C’est en effet lors de sa reconstruction qu’elle va se développer en dehors des anciens remparts. De ce passé médiéval, il ne reste que peu de vestiges. Les jours heureux reprirent à Contes, qui s’effaça de nouveau de l’Histoire…
Une ancienne bergerie, aux douces saveurs d’antan
De tout temps, les bergers du pays ont arpenté les montagnes de la vallée. Alors vous dire quand la Bergerie a été construite, on ne le sait pas trop ! Souvent le berger construit sa maison avec les pierres qu'il trouve dans Sa montagne. Ça se passe en famille et les générations s’y succèdent, sans y laisser de traces…
En montant cette « route de Pierrefeu », à travers les pins et les oliviers, on ressent ce cheminement physique et rêveur du berger. À chaque palier sur ce chemin qui sillonne la montagne, on se demande jusqu’où on va grimper ? Et puis, une fois le dernier lacet atteint, quand on pénètre sur le domaine et que les bois se dégage enfin… Quelle sensation nous submerge à l’instant où l’on contemple le fond de la Vallée du Paillon. On comprend pourquoi le berger a posé sa première pierre ici, sur cette étroite terrasse.
En amoureux de son verger, Vincent est toujours là pour vous dévoiler les petits sentiers qui vous mèneront aux plus beaux points de vue du domaine. Vous verrez, c’est vertigineux !

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